L'ocytocine est une hormone synthétisée par l'hypothalamus et stockée dans une glande située en dessous, l'hypophyse, et plus exactement dans la partie que l'on appelle neurohypophyse. Il s'agit d'un petit peptide composé de 9 acides aminés seulement (séquence : Cys-Tyr-Ile-Gln-Asn-Cys-Pro-Leu-Gly). Elle ne diffère de la vasopressine ou ADH (hormone antidiurétique) que par deux acides aminés (Cys-Tyr-Phe-Gln-Asn-Cys-Pro-Arg-Gly).
C'est l'hormone de l'amour maternel, de l'attachement, du lien affectif et social, du bien-être et de la confiance. Les femmes sont particulièrement concernées par cette hormone car elle est également libérée lors de l'accouchement au moment des contractions utérines et lors de la sécrétion de lait par les glandes mammaires en réponse à la succion exercée par le nourrisson.
Le cortisol, quant à lui, est l'hormone du stress. De manière ponctuelle et exceptionnelle, cette hormone est vitale puisque qu'elle est libérée dans une situation où l'individu doit fuir ou combattre. Sa libération dans le sang est stimulée par une autre hormone, l'ACTH (Adrénocorticotrophine), synthétisée dans l'adénohypophyse, l'autre lobe de l'hypophyse qui jouxte la neurohypophyse.
De nos jours, nous sommes soumis à un stress quotidien dû aux conditions ou à l'ambiance délétères au travail, aux difficultés financières, au manque de sommeil, à la circulation automobile saturée, et même à une alimentation déséquilibrée.
Ce stress quotidien submerge et envahit notre organisme qui fabrique en permanence du cortisol alors que nous ne ne sommes pas dans la situation où nous devons sauver notre peau. Ce cortisol induit par le stress quotidien entraîne une élévation de la glycémie, elle-même responsable d'une inflammation chronique et d'une hypertension qui fragilise nos artères. A terme, c'est l'infarctus du myocarde ou l'AVC qui nous guette.
La double peine, c'est que le cortisol fabriqué en excès inhibe la production et la libération d'ocytocine, nous prive de ses bienfaits sur l'humeur et l'équilibre psychique, et nous plonge dans un état de tristesse, voire dépressif.
Pour échapper à cette spirale négative, il convient de fuir au maximum les situations de stress (non, il n'y a pas de bon stress, mis à part celui que j'ai indiqué) et de privilégier, au contraire, toutes les occasions de se faire du bien, par des séances de massages entre partenaires, même si l'on ne sait pas masser. L'orgasme libère également dans le cerveau l'ocytocine. Mais cela peut également passer par toutes sortes d'activités faites en compagnie de l'être qui nous est cher. En ce sens, l'ocytocine consolide et fait perdurer l'amour dans le couple.
Et si on est seul, cela peut passer par la méditation ou tout autre pratique qui nous permettra de ressentir ce bien-être et cette envie de nouer des relations avec les autres. Un bon moyen de lutter, par conséquent, contre l'isolement.
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